Le petit commerce a le vent en poupe
Prise en compte des considérations environnementales, besoin de retrouver des relations humaines de qualité sont passés par là. Dynamisme et initiative renforcent cette tendance, comme le prouve l’exemple de Jessica Bayle, créatrice de “A la folie...”, à Marseillan (Hérault), un commerce qui mêle mercerie, dépôt-vente et boutique de vêtement. Elle a récemment été récompensée par le BGE Languedoc-Roussillon du prix Talent de la création d’entreprise “commerce”.
Cette jeune femme de 26 ans a choisi de faire carrière dans sa ville... "J’avais l’idée depuis quelques années. J’ai toujours travaillé ici, je connaissais bien le contexte. Pour certains articles, il fallait se déplacer jusqu’à Agde, ou Sète, j’ai pensé qu’il y avait un créneau", explique-t-elle.
Privilégier la fabrication “made in France”
L’ouverture a eu lieu le 16 novembre 2011... "Au début, on poussait la porte, juste pour me demander si j’étais de Marseillan (...) Mais je crois que la qualité du service et les contacts humains ont joué en ma faveur." La jeune commerçante adapte son offre aux demandes. Grâce à des rapports privilégiés avec ses fournisseurs, elle peut établir des commandes spécifiques.
Et de fait, le temps d’un entretien, les clients se succèdent. Qui pour des aiguilles à tricoter, qui pour un vêtement... Jessica a varié les opportunités : "L’ancienne propriétaire faisait déjà la laine et de la mercerie, j’ai gardé ça, avec aussi l’idée de faire du dépôt-vente de grandes marques. Mais cela ne plaisait pas à tout le monde. Alors j’ai développé aussi les maillots de bain, les bijoux de créateurs, le prêt-à-porter neuf, la lingerie fine...", en privilégiant la fabrication “made in France”.
"La relation est différente. Ce sont de petites sociétés, à taille humaine. On peut dialoguer et se comprendre. Pour Tyche Valérie (NDLR : maillots de bain), j’ai un contact direct avec le patron. Pareil pour les créateurs de bijoux (...) Je cherche à toucher un maximum de personnes sans faire directement concurrence aux autres commerces du voisinage, car il faut une offre variée pour convaincre les gens de rester sur place", poursuit la jeune femme.
Elle a su mener de front (avec l’aide d’un compagnon très présent) le développement de son commerce et la naissance du petit Alexandre, quatre mois après l’ouverture de sa boutique.
Forte de la reconnaissance du prix obtenu et d’une clientèle qui se fidélise, Jessica espère pouvoir créer un emploi. Et envisage de s’agrandir : "avec un rayon enfant, du prêt-à-porter masculin..." Jessica Bayle aime le commerce de proximité, un peu, beaucoup, passionnément, “A la folie...” assurément !